Depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002 et la destruction d'un premier camp en 2009, la situation des réfugiés ne s'améliore pas, expulsions, agressions, conditions de vie précaire rythment leur quotidien dans le Calaisis. En 2015, 80 075 migrants ont choisi de déposer une requête de protection en France, alors qu’ils avaient été 64 800 en 2014, selon l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). La vague de réfugiés en Europe a provoquée la création de nombreux camps de fortune dans le nord de la France, notamment à Calais. Une ville portuaire de transit et de passage, où des milliers d’Afghans, Egyptiens, Soudanais, Érythréens, Iraniens, Syriens tentent de traverser la frontière Franco-Britannique clandestinement à bord de camions, trains ou ferry, pour rejoindre leur destination finale l'Angleterre. Certains y restent quelques jours, tandis que d’autres tentent leurs chances tous les jours et tous les soirs sans pour autant perdre espoir. Repousser toujours plus loin du centre ville, les réfugiés de toutes communautés confondues se sont retrouvés dans l'un des plus grand camp d'Europe. Le gouvernement français avec l'aide de l'Angleterre ont procédé à un premier démantèlement de la partie sud du camps, le 29 février 2016 avant une évacuation totale en octobre de la même année. Des bus ont été affrétés pour l'accompagnement des réfugiés dans des centres d'orientation à travers la France. Aujourd'hui la situation des migrants dans le nord de la France est toujours critique, le durcissement des contrôles de sécurité de l'Euro Tunnel et de la frontière avec l'Angleterre, enlise encore plus la crise des migrants en France.