Depuis 2015, les campements de migrants se sont multipliés dans la capitale. Et malgré 35 opérations d’évacuations, de nouveaux camps se sont, à chaque fois, reconstitués. Les associations dénombrent près de 2 500 personnes, réparties dans trois secteurs - le premier étant le XVIIIe arrondissement. En juin 2015 suite à l’évacuation du camps de "La Chapelle" - l'association du Bois Dormoy, par souci humanitaire, ouvrent la porte de leur jardin partagé à un flot réfugiés originaires pour la plupart du Soudan ou de l'Erythrée. Trois jours plus tard - la mairie de Paris annonce finalement que les migrants réfugiés dans le jardin Bois Dormoy seront hébergés dans différents centres. Ballottés entre hébergements temporaires et campements de fortune, au gré des évacuations - les réfugiés tentent malgré tout de trouver leurs repères. A quelques pas du métro "La Chapelle", un nouveau quartier s'est installé - surnommé Little Soudan - il est devenu le centre de la communauté soudanaise où cohabitent aussi éthiopiens et érythréens. De nombreux restaurants, magasins et autres commerces ont ouverts. Plus de 14 603 ressortissants soudanais ont bénéficié d’un titre de séjour, selon la direction des étrangers du ministère de l’intérieur, en 2015 et en 2016.
Photographies prises entre 2015 et 2017. Commandes réalisées pour Le Monde.