Depuis le 17 octobre 2019, pas un jour n’est passé sans que des Libanais ne soient descendus dans les rues pour participer à ce qu’ils appellent la " révolution ". De Tripoli au nord, à Nabathiye au sud à Beyrouth et sa banlieue - les libanais de toutes confessions confondues ont manifesté pacifiquement contre les pouvoirs politiques et la corruption. Jamais dans l’histoire nationale les quatre communautés se sont retrouvées mains dans la mains sous le même drapeau national. Ce phénomène inédit d’unité marque l’évolution de la société libanaise notamment la nouvelle génération qui n’a pas connu la guerre civile. La pression populaire a fini par porter ses premiers fruits puisque Saad Hariri et son gouvernement ont démissionné. La contestation n’aura toutefois pas été totalement sans heurts: munis de bâtons, des partisans du Hezbollah notamment s’en sont pris à plusieurs reprises aux manifestants.Malgré la démission du gouvernement, le mouvement persiste, même s’il tend quelque peu à s’essouffler. Certains commencent à avoir des doutes parce que de grandes inquiétudes persistent au sein de la population.